mercredi 2 juin 2010

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Depuis quelques jours, la réalité me semble incompréhensible.

 J'ai parfois l'impression que je ne parle pas la même langue que les gens que je côtoie, et pourtant c'est ce que je m'efforce de faire.

Prenez l'autre soir, par exemple. Je travaillais - comme toujours - à l'hôtel. Il y a eu un groupe de congolais influents qui sont arrivés pour une formation - un truc de finances. À tous les soirs, l'un d'eux passait me dire bonjour, savoir comment j'allais. Ça m'a suprise d'abord - j'en suis restée comme figée et inconfortable. Je me suis alors détendue et, comprenant mon malaise social, ai tâché de paraître plus ouverte les soirs suivants. jusqu'à ce que ce connard de sous-ministre de merde me harcèle pour que je monte à sa chambre.

Je me suis alors trouvée naïve d'y avoir cru, d'avoir cru à la pureté. Et je suis restée là, en plan, déconcertée face à cette réalité si souvent ininterprétable.

Le langage est une réalité extrêmement complexe; le langage humain l'est tout autant. La vérité, c'est qu'il est parfois difficile de donner un sens aux erreurs que l'on commet, et que nul apprentissage n'est infallible.