samedi 16 octobre 2010

J'émerge

J'émerge d'un long sommeil.


Il y a longtemps que je n'avais pas écrit, la vie fulgurante m'ayant menée ailleurs. Mais j'en avais envie, ce soir. L'automne est paisible et doux. Je suis seule au sous-sol, un café noir sur la table. Novembre s'amène, nu comme un bruit de neige. Ce vers de Brault est magnifique. Il faudrait que je relise Brault.


Il n'a pas encore neigé. Mais cela viendra. Cela se sent. Je mettrai ma tuque et j'irai marcher, longtemps. J'essayerai de goûter au bonheur, même si, en même temps, il semble constamment me glisser entre les doigts. Je baigne dans mon présent, et je me demande si le futur sera différent. Tout le monde me dit que le futur se construit autour de causes et de conséquences, de choix à faire. Mais le monde causal, c'est un tas de conneries. Voilà, c'est dit. Le monde n'obéit pas à une logique infallible, pas plus que mes désirs, mes craintes et mes aspirations. 


J'ai parfois peur de manquer de temps. Refaire de vieilles erreurs. Le temps m'obsède, le temps... je voudrais bien échapper à son emprise. Calme-toi, me dis-je, il est facile de reconstituer le passé lorsqu'on l'observe avec un certain recul. L'ennui, c'est que le mythe du retour éternel des choses tel que l'entendait Nietzshe... c'est justement un mythe

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